Ce que je sais de Véra Candida
Véronique Ovaldé
aux Editions de l'Olivier
Avant de mourir, Véra Candida revient à Vatapuna, le village où elle a passé son enfance, dans une petite cabane au bord de l'eau, avec sa grand-mère, Rose Bustamente, qui l'a élevée.
Rose était une ancienne prostituée qui pêchait des poissons volants dans une vieille barque. Rose, sa fille Violette et Véra ont eu des destins semblables : filles-mères très jeunes, pères inconnus.
A 15 ans, Véra se retrouve donc, elle aussi, enceinte, on ne saura pas de qui avant la fin du livre. Elle quitte alors son village et sa grand-mère en cachette pour se rendre à Lahoméria. Elle y met son bébé au monde, une petite fille, et l'élève seule jusqu'à ce qu'elle rencontre Itxaga, un journaliste, qui tombe amoureux d'elle instantanément. Il "l'apprivoise" peu à peu puis va l'épouser. Ils seront heureux , d'un bonheur simple et tranquille, dans un pays où la liberté n'est pas chose facile. Jusqu'à ce que Véra tombe malade et prenne à nouveau la fuite pour rentrer "chez elle".
C'est un des livres importants de la rentrée sans doute. Un joli "conte" sur la destinée de trois femmes dans une Amérique du Sud imaginaire ( et si réelle en même temps ?). Véronique Ovaldé y décrit de façon légère un univers noir et cruel, des vies faites de souffrances tues. C'est un beau roman, un roman "prenant", un roman dont la fin, assez terrible, est une réelle surprise, un roman que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire.