Les Ursulines
Cet ancien couvent, à Lannion, fut fondé par Maurice Calloët de Keranvelec, procureur du roi, car sa fille appartenait à cette Congrégation. Sa construction dura une quarantaine d'années et fut terminée à la fin du 17ème siècle. Il était destiné aux Ursulines et servit d'abord de collège. Les premières religieuses, au nombre de huit, arrivèrent en janvier 1659. Elles seront 44 à la veille de la Révolution et elles auront un très grand nombre d'élèves.
Le 19 mars 1660 est célébrée la première messe cloîtrée et en décembre1667 la chapelle est dédicacée à la Sainte Famille.
L'ordre des Ursulines fut fondé en 1537 par sainte Angèle Marici à Brescia en Lombardie. Les soeurs se consacraient à l'enseignement des jeunes filles. La Congrégation s'établit en France dès le début du 17ème siècle grâce à la protection de Marie de Médicis, et à Lannion en 1658.
Les quatre niches, sur la façade de la chapelle, abritaient des statues de la Ste Famille, en pierre de Caen. Actuellement, elles se trouvent à l'église St Jean du Baly, un peu plus loin.
L'architecture est plutôt austère mais tout à fait caractéristique du 17ème.
A la Révolution, les Ursulines furent interdites d'enseignement. La chapelle servit alors de hangar pour le fourrage et aussi de tribunal !
Ensuite, les bâtiments ont abrité une gendarmerie (jusqu'en 1941), une prison (jusqu'en 1965) et un collège municipal.
Les façades et les toitures sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques depuis 1971. Restauré, ce couvent a accueilli la Bbibliothèque Municipale pendant quelque temps. Aujourd'hui, il est devenu un lieu de Culture : il s'y déroule des expositions temporaires, des salons, des conférences, congrès et séminaires, des concerts et parfois quelques spectacles.
Sources diverses, en particulier une "Histoire de Lannion, des origines au XIXe" de Pierre de La Haye et Yves Briand.
Le seul reproche que j'aurais à faire est que ses alentours servent de parking... Je n'ai pas réussi à prendre de photo de l'ensemble : il y a des voitures partout, dans les moindres recoins, qui gâchent irrémédiablement la perspective (et obligent à des contorsions pas possibles avec l'appareil photo). Je trouve cela bien dommage. Comme si l'on ne pouvait se garer un peu plus loin et faire quelques minutes de marche !!!