Saint Michel en Grève et les algues vertes
Vous avez tous entendu parler de la visite de notre premier ministre dans les côtes d'Armor, à St Michel en Grève plus précisément, à quelques kilomètres de Lannion. Pour cause d'algues vertes.
St Michel possède une magnifique plage de sable très fin, immense... qui pourrait être un endroit de rêve, s'il n'y avait pas ces terribles algues vertes extrêmement toxiques. Au point que l'année dernière deux chiens sont morts au cours d'une promenade et dernièrement, un cheval est mort intoxiqué lui aussi et son cavalier ne s'en est sorti que par miracle.
Ces algues prolifèrent à cause des nitrates déversés par les agriculteurs et les éleveurs du coin (engrais chimiques et rejets animaux) depuis de nombreuses années. Les mesures qui ont été prises sont très insuffisantes et la municipalité de St Michel se retrouve seule pour lutter contre cette prolifération, nettoyer, nettoyer, encore et toujours. Mais il faudrait faire cesser totalement toute utilisation de nitrates pour qu'il y ait une chance d'éradiquer ce fléau. Revenir à une agriculture "normale", générant moins de profits mais respectant la nature.
Il ne faut surtout pas marcher sur ces algues. Quand elles sont sèches et toutes blanches, elles font une sorte de croûte comme du carton. Lorsqu'elles entrent en décomposition, il se forme par en dessous des bulles d'hydrogène sulfureux. Si l'on marche dessus, plus encore si l'on piétine, on risque d'écraser et de crever les bulles et le gaz se dégage brutalement, pouvant entraîner la mort presque immédiatement.
Regardez cette bande blanche, ce sont ces algues séchées.
Une autre pollution, moins grave, mais néanmoins très désagréable : une odeur pestilentielle se dégage lors de la putréfaction de ces algues et lorsque l'on passe en voiture, même avec les vitres fermées c'est absolument insupportable. Je n'ose même pas imaginer la vie des gens qui ont leur maison là.
J'ai pris ces phots début juin. Je suppose que la municipalité venait de nettoyer car il y en avait relativement peu. Nous sommes repassés début juillet et il y en avait beaucoup plus, hélas.